Thursday, September 26, 2013

Coupe du monde 2022 : des "esclaves" népalais morts au Qatar sur les chantiers


Coupe du monde 2022 : des "esclaves" népalais morts au Qatar sur les chantiers

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Au moins 44 ouvriers népalais employés sur des chantiers de construction des sites de la Coupe du monde 2022 au Qatar sont morts entre le 4 juin et le 8 août.

D'après des documents confiés par l'ambassade du Népal à Doha au journal britannique The Guardian, au moins 44 ouvriers népalais employés sur des chantiers de construction des sites de la Coupe du monde 2022 au Qatar sont morts entre le 4 juin et le 8 août. Jeunes pour la plupart, ils ont été victimes d'attaques et insuffisances cardiaques ainsi que d'accidents sur leur lieu de travail. Tous exerçaient dans des conditions d'exploitation qui s'apparentent à de l'esclavage moderne.

L'émirat affiche la part de travailleurs migrants rapportée à sa population la plus importante au monde. Plus de 90 % de la main-d'œuvre est composée d'immigrés et, d'après le Guardian, "1,5 million d'ouvriers supplémentaires doivent être recrutés pour construire les stades, les routes, les ports et les hôtels nécessaires au bon déroulement du tournoi" de football. Les Népalais comptent pour 40 % d'entre eux et plus de 100 000 se sont rendus au Qatar l'an passé. Ils constituent la main-d'œuvre principalement employée pour l'organisation du Mondial.
 
 
UNE "PRISON À CIEL OUVERT"
L'enquête du Guardian évoque des éléments qui démontrent une vaste exploitation des ouvriers étrangers, du travail forcé – parfois par 50 °C –, un refus d'accès à l'eau potable – pourtant gratuite – et des violations multiples des normes internationales en matière de droit des travailleurs. Dans des conditions sanitaires alarmantes, certains de ces ouvriers étrangers dorment à douze dans une chambre d'hôtel insalubre, en proie aux maladies.
Le voyage depuis le plateau himalayen jusqu'aux déserts de la péninsule arabique coûte une fortune aux migrants, obligés de s'endetter pour payer les agences qui prennent en charge leur transfert. Les taux d'intérêt de leurs emprunts sont exorbitants – le journal parle de 36 %. Sur place, ils sont souvent payés avec plusieurs mois de retard et leurs salaires retenus pour les empêcher de fuir. Certains ont vu leurs passeport ou pièces d'identité confisqués. 
Un jeune ouvrier de 27 ans, Ram Kumar Mahara, raconte au quotidien britannique qu'il a gardé le ventre vide pendant 24 heures, après 12 heures de travail et une nuit entière : "Quand je me suis plaint, mon chef m'a chassé du camp de travail. J'ai dû mendier la nourriture des autres travailleurs parce qu'il refusait de me payer".
Le corps d'un jeune garçon de 16 ans a été renvoyé à sa famille seulement six semaines après être arrivé dans l'émirat pour travaillerD'après l'ambassadeur népalais à Doha, le Qatar est une "prison à ciel ouvert". Une trentaine d'ouvriers ont trouvé refuge dans la représentation diplomatique.
Le Comité suprême Qatar 2022, structure chargée de préparer la Coupe du monde, s'est dit "profondément concerné par ces allégations visant certains prestataires et sous-traitants du site de construction de Lusail City et considère la question avec le plus grand sérieux". Selon un des ses porte-parole, la FIFA va"entrer en contact avec les autorités du Qatar et la question sera également discutée lors de la réunion du comité exécutif sur le point Coupe du monde 2022 au Qatar les 3 et 4 octobre 2013 à Zurich." Les autorités, assure-t-on, ont lancé une enquête.

Wednesday, September 25, 2013

Le Monde.fr: La sale guerre Iran-Irak

Le Monde.fr

La sale guerre Iran-Irak

Le livre du jour. Trente-trois ans après le début des hostilités, Pierre Razoux nous ouvre les portes de ce conflit si déterminant pour le Moyen-Orient, un tournant géopolitique dont les effets perdurent.

LE MONDE Gaïdz Minassian | 18.09.2013 à 11:22


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GS

Tuesday, September 24, 2013

gaz de schiste

From Evernote:

gaz de schiste

ENERGIE - Ils démontrent que les eaux rejetées par les forages sont dangereusement radioactives...

Le Wikileaks des gaz de schiste. Vendredi 26 février, le New York Times publiaitdes données triées parmi 30.000 documents confidentiels produits par l'EPA, l'agence de protection de l'environnement américaine. Ces documents révèlent que les eaux rejetées par les forages de gaz de schiste sont radioactives à des taux qui peuvent atteindre 1.000 fois les limites autorisées pour l'eau de boisson.

Selon les documents que s'est procurés le New York Times, les niveaux de radioactivité dans les eaux usées sont tels que les industriels ne peuvent pas les dépolluer complètement. La moitié des eaux serait donc envoyée dans les stations d'épuration traditionnelles, qui n'ont souvent pas les capacités de ramener les eaux à des niveaux correspondant aux normes requises pour l'eau de boisson.

«Un des plus grands échecs des Etats-Unis dans la fourniture d'eau potable»

En Pennsylvanie, où l'on compte 71.000 forages actifs, une grande quantité d'eaux usées est rejetée dans la rivière Monongahela, qui alimente plus de 800.000 personnes en eau du robinet notamment dans la ville de Pittsburgh. Des niveaux un peu moins élevés de radioactivité ont été observés dans la rivière Delaware, qui fournit l'eau potable de plus de 15 millions de personnes dans la région de Philadelphie.

A la fin 2008, une sécheresse a fait craindre aux autorités une forte pollution par les eaux usées et les habitants de Pittsburgh ont été incités à consommer de l'eau en bouteille. L'EPA décrit cet incident dans un document interne comme «un des plus grands échecs des Etats-Unis dans la fourniture d'eau potable». Et pour cause: la Pennsylvanie est un des rares Etats américains à avoir autorisé les industries gazières à se décharger de la majorité de leurs eaux usées auprès des stations d'épuration classiques. Ailleurs, les 10 à 40% d'eau chargée en produits chimiques qui remontent des fracturations doivent être enterrées dans des puits sous des roches imperméables.

Les contrôles de radioactivité seraient également trop peu fréquents: selon leNew York Times, les eaux de boisson ne sont contrôlées que tous les six à neuf ans, et sur 65 sites testés en Pennsylvanie, aucun n'avait de données plus récentes que 2008, voire 2005 pour la plupart, date à laquelle les extractions de gaz de schiste étaient encore rares.

Le New York Times pointe du doigt l'indulgence des autorités vis-à-vis des industries qui exploitent les 493.000 puits des Etats-Unis. «Pour chauffer la maison, on brûle les meubles», accuse John H.Quigley, ancien secrétaire du département de Conservation des ressources naturelles de Pennsylvanie.

Des effets collatéraux inquiétants

Les scientifiques de l'EPA ont beau s'alarmer, mettant en garde contre une radioactivité dangereusement élevée dans l'eau du robinet, rien n'a été fait pour contrôler le retraitement des eaux issues des forages. Et les autres effets collatéraux des gaz de schiste, notamment la pollution de l'air, inquiètent les chercheurs. «Les impacts de la fracturation hydraulique sur la santé, ainsi que des contaminations de l'air et de l'eau, ont été constatés dans au moins une douzaine d'Etats», témoigne Walter Hang, président de l'entreprise Toxics Targeting, qui collecte des données sur les forages de gaz.

Si aucun cas n'a encore été avéré, la contamination au radium des eaux de boisson ou des aliments peut être la cause de cancers. Au Texas, où de nombreux forages ont été creusés ces dernières années, le nombre d'enfants asthmatiques a fortement augmenté dans les villes voisines.   

 Audrey Chauvet

Friday, September 20, 2013

Le Monde.fr: Révélations sur l'explosion de justesse d'une bombe H en 1961 aux Etats-Unis

Le Monde.fr

Révélations sur l'explosion de justesse d'une bombe H en 1961 aux Etats-Unis

Washington, Baltimore, Philadelphie et même New York auraient pu être touchées, ce qui représente plusieurs millions d'habitants.

Le Monde.fr avec Reuters | 21.09.2013 à 03:53


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Thursday, September 19, 2013

Cahier de texte Histoire Géo

From Evernote:

Cahier de texte Histoire Géo


1ere 9 T 6 1 °3 TS AP













Attention "changement de sens "




Mercredi 18 Septembre 

Cours 4.
Une période de croissance :

les trente glorieuses. 


Travail en groupe sur les documents fournis. 

Axes de travail
- les caractéristiques 
-les moteurs 
-et les facteurs 
-les autres secteurs
- les limites.
Lundi 16 /9 
Des cartes pour comprendre
le monde
séance 1 : LUNDI 16/9

Présentation 

exercice : les cartes rendent elles comptent 
des inégalités et de la complexité du monde ? " 
( exercice de bac blanc) 
Vendredi 13/9
Thème 1 : la croissance et les mutations

cours B 
Les mutations des sociétés 
étude des documents du livre. 
vendredi 13/9
Etats Unis : les chemins de la puissance 

cours 2 

les Etats Unis ET la seconde guerre mondiale,
des années trente à Pearl Harbor. 
Mardi10/9 

Première séance 

étudier des documents 

Les gratte ciels et la puissance des Etats Unis 

Jeudi 19 Septembre. 

 Correction du travail sur les trente glorieuses. 

Rédaction de la synthèse.                
Mercredi 18/9 
Des cartes pour comprendre le Monde 

séance 2 : Géopolitique : un monde instable. 

Jeudi 19 Septembre. 

 Séance 2 suite : Géopolitique : un monde de conflits ? le danger nucléaire ? 
Mercredi 18/9 
 Cours C : 
Le rayonnement de l'Europe :  L'économie-monde britannique. 

 Travail à partir des documents 15 et 12. 
-Quels sont les éléments de la puissance britannique ?
- Comment évolue à la fin du XIX ° la nature de la puissance britannique ?
 ( de la puissance industrielle à la puissance financière )  

Jeudi 19 septembre

 Cours 3 :
 les Etats Unis au sortir de la II GM 

Documents : discours de Churchill à Fulton.
Texte de DG extrait des mémoires de guerre.
La première rencontre avec Truman en Aout 45. 

Analyse des textes. 
Mardi 17/9 

S2

Etudier des graphiques

 Courbes de croissance du PIB depuis 1850. 






































































































Wednesday, September 18, 2013

Le Monde.fr: La sale guerre Iran-Irak

Le Monde.fr

La sale guerre Iran-Irak

Le livre du jour. Trente-trois ans après le début des hostilités, Pierre Razoux nous ouvre les portes de ce conflit si déterminant pour le Moyen-Orient, un tournant géopolitique dont les effets perdurent.

LE MONDE Gaïdz Minassian | 18.09.2013 à 11:22


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Le Monde.fr: Derrière les 400 Américains les plus riches, les inégalités explosent

Le Monde.fr

Derrière les 400 Américains les plus riches, les inégalités explosent

La publication du palmarès "Forbes" des 400 Américains les plus fortunés souligne à quel point les "1 %" ont bénéficié de la reprise économique et accaparé un peu plus de la richesse du pays.

Le Monde.fr Stéphane Lauer | 17.09.2013 à 11:43


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Envoyé via Le Monde.fr

http://www.theguardian.com/news/datablog/2013/sep/17/gun-crime-statistics-by-us-state


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Le Monde.fr: Et les Etats américains où les armes tuent le plus sont...

Le Monde.fr

Et les Etats américains où les armes tuent le plus sont...

Alors que le débat sur le port d'armes aux Etats-Unis est relancé après la tuerie de Washington, le "Guardian" a établi une série d'infographies sur les armes à feu aux Etats-Unis.

Blog : Big Browser | 18.09.2013 à 16:27


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Tuesday, September 17, 2013

Ecjs , les "petits cadeaux" et la laïcité

Le Monde.fr

La fonctionnaire protestante, les "petits cadeaux" et la laïcité

Nadine Lalanne, cadre à la mairie de Conflans-Sainte-Honorine, assure qu'elle ne pensait pas à mal lorsqu'en fin d'année, en guise de "petit cadeau privé", elle remettait à certains employés "un calendrier comportant une citation biblique et les coordonnées" de son église baptiste.

Blog : Digne de foi | 18.09.2013 à 07:32


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fin de vie les mots clés

Les mots du débat sur la fin de vie

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Les mots du débat sur la fin de vie.
"Euthanasie passive", "double effet", "obstination déraisonnable"... Difficile de s'y retrouver dans le vocabulaire employé dans le domaine de la fin de vie. Le personnel médical emploie parfois des mots malcompris par la personne soignée et par ses proches, tandis que certains termes et expressions se chargent d'idéologie et de connotations dont il faut décrypter les enjeux.
  • "Aide active à mourir" et "aide médicale à s'éteindre"

La distinction entre ces deux notions est au cœur de la loi Leonetti sur la fin de vie de 2005. Tout en condamnant tout geste "actif" d'euthanasie, la loi Leonetti permet, quand il n'y a plus d'espoir de guérison et qu'un patient le souhaite, d'arrêter les traitements qui le maintiennent en vie, ou si le corps survit à l'arrêt des traitements, d'arrêter l'alimentation et l'hydratation. Le protocole doit alors inclure des traitements pour soulager des douleurs et de l'agonie.

  • "Faire mourir" et "laisser mourir"
Ces deux termes renvoient à la distinction précédente. Quand ils sont employés par les partisans de l'aide active à mourir, ils véhiculent l'idée que la loi Leonetti, en autorisant le "laisser mourir", condamne des personnes àmourir d'agonie. Prononcés par des opposants à l'euthanasie, ils soulignent que le "faire mourir" équivaut à un meurtre.
  • Euthanasie
En grec, l'euthanasie signifie la "bonne mort". Ce terme était utilisé dans l'antiquité pour qualifier une mort réussie, sans souffrance, à l'issue d'une vie réussie. L'euthanasie pouvait ainsi désigner la mort sur le champ de bataille de glorieux combattants. Aujourd'hui, le terme euthanasie désigne un geste actif entraînant un décès, commis sur un patient souhaitant mourir. Trois pays ont dépénalisé l'euthanasie : la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. On entend parfois parler d'euthanasie active ou passive, certains qualifiant le "laisser mourir" du protocole Leonetti d'euthanasie passive. Pour beaucoup de médecins, le terme "euthanasie passive" est un non-sens car l'euthanasie implique forcément un geste actif.
  • Suicide assisté
Contrairement à l'euthanasie, où une personne tierce réalise le geste qui entraînera la mort, dans le suicide assisté, c'est le patient lui-même qui s'auto-administre la potion létale fournie par un tiers. En France, le suicide n'est pas pénalisable, mais la provocation au suicide est un délit et la non-assistance à personne en danger autorise les poursuites. En Suisse, le suicide assisté et les associations qui le promeuvent sont autorisés ; les associations qui accompagnent des personnes vers le suicide parlent d'auto-délivrance. Le suicide médicalement assisté est également légal dans quelques Etats américains – en Oregon depuis 1997, dans l'Etat de Washington et dans le Montana depuis 2009 – mais les associations le promouvant y sont interdites. Le 6 novembre, les électeurs du Massachusetts se prononceront à leur tour sur la légalisation du suicide assisté.
  • Exception d'euthanasie
Dans le débat politique français, cette expression revient souvent, en s'appuyant sur le fait que les demandes d'euthanasie restent exceptionnelles et ne concerneraient que quelques cas chaque année en France. En 2000, lecomité consultatif national d'éthique avait formulé des recommandations en faveur de la mise en place d'une "exception juridique d'euthanasie" qui ne remettrait pas en cause l'interdit pénal inscrit dans la loi. Cette disposition pose toutefois la question de savoir qui déciderait et selon quels critères d'accorder une exception à une demande d'euthanasie ?
  • "Directives anticipées" et" personne de confiance"
La loi Leonetti a introduit la notion de directives anticipées, qui peuvent être utilisées en cas de perte de la capacité d'expression. Celles-ci doivent être écrites et dater de moins de trois ans avant l'état d'inconscience du patient. Sorte de "testament médical", elles sont révocables à tout moment. Le médecin est tenu de les prendre en compte, mais pas nécessairement de lesappliquer, partant du principe que l'opinion d'un malade peut évoluer. L'Observatoire national sur la fin de vie (ONFV) a constaté que moins de 1,5 % des Français avaient rédigé des directives anticipées. Le dispositif est méconnu et tous les professionnels soulignent la difficulté pour un patient d'imaginer le pire et de se projeter dans un avenir qu'il ne souhaite pas voiradvenir.
De même, la désignation d'une personne de confiance est peu utilisée et souvent confondue, lors d'une hospitalisation, avec la "personne de contact". La personne de confiance est celle qui pourra aiguiller les médecins sur la volonté du patient en cas de perte d'autonomie.
  • Double effet
De nombreux médicaments, notamment les opioïdes, ont un "double effet" : ils peuvent soulager la douleur mais avoir comme effet secondaire, à certaines doses, d'augmenter le risque de décès. La loi Leonetti a rendu légal en 2005 le recours à ce double effet, à condition que le patient soit informé de l'effet secondaire du traitement. Le double effet était déjà utilisé dans le passé, mais avec la crainte pour le médecin d'éventuelles poursuites judiciaires.
  • "Acharnement thérapeutique" ou "obstination déraisonnable"
L'acharnement thérapeutique est condamné par la loi Leonetti, mais sa définition est ambivalente. Dans certains cas, maintenir l'alimentation de quelqu'un sera considéré comme de l'acharnement thérapeutique, tandis qu'il s'agira d'un protocole normal pour d'autres. Le terme a été remplacé dans la loi par celui d'"obstination déraisonnable" et de "traitement jugé déraisonnable". Ce terme lève les ambiguïtés car il place le ressenti du patient au cœur de la définition légale du terme. Le contraire de l'acharnement thérapeutique est l'abandon médical. Tous deux sont combattus à parts égales par les unités de soins palliatifs et par l'esprit de la loi Leonetti.
  • Personne hors d'état d'exprimer sa volonté
La loi Leonetti autorise la mise en place d'une procédure collégiale (avec consultation des directives anticipées, de la personne de confiance, de l'équipe de soins et d'au moins un deuxième médecin) pour décider de la suite d'un traitement, si le patient est "hors d'état d'exprimer sa volonté". Mais la définition de la capacité de quelqu'un à exprimer sa volonté fait débat. Le professeur Régis Aubry, directeur de l'Observatoire national de la fin de vie, souligne que même lorsqu'un patient n'a plus l'usage de la parole et la maîtrise de son corps, le médecin doit être attentif au moindre signal d'expression et de communication.
  • Sédation
La sédation est un procédé médicamenteux par lequel un patient est endormi, plongé dans un coma artificiel, pour être soulagé de ses douleurs physiques et psychiques. Elle peut être utilisée sur un laps de temps très court et est fréquemment utilisée en réanimation. La sédation est terminale quand elle plonge dans l'inconscient le patient incurable jusqu'à sa mort. La médecinepratique également des sédations avec réveils provoqués, appelées parfois le "stop ou encore" sédatif, pour demander à intervalles réguliers au patient s'il souhaite reprendre ou arrêter des traitements.
  • "Palliativisme" et "eugénisme"
Pour les partisans de la mort assistée, le "palliativisme" renvoie au fait que les demandes de mort de patients incurables se heurtent en France à la culturedes soins palliatifs. Résumé par le sociologue Philippe Bataille (lire l'entretien "Les malades sont culpabilisés de vouloir hâter leur propre mort"), le palliativisme désigne "l'idéologie" des soins palliatifs selon laquelle "on ne doit jamais hâter ni retenir la mort", la mort ne devant pas être le résultat de la médecine.
A cette dénonciation, les adversaires de l'euthanasie opposent le risque d'eugénisme qu'entraînerait une dépénalisation de l'aide active à mourir. Le débat sur la fin de vie pose en effet la question de la place des personnes vulnérables dans nos sociétés. Pour les opposants à l'euthanasie, si celle-ci était légalisée, elle fragiliserait la dignité en tant que sujets des personnes malades, fragiles, handicapées.
  • "Liberté" et "dignité"
Deux termes qui reviennent souvent dans le débat sur la fin de vie, mais qui arborent un sens très différent selon la personne qui l'emploie. Mourir dans la dignité peut recouvrir de nombreuses réalités : mourir sans souffrance, conscient, sans être affaibli, en étant entouré de ses proches... De même, la liberté est un terme vague. A-t-on la liberté de choisir sa mort ? Et cette liberté doit-elle devenir un droit opposable ? Le débat sur la fin de vie revient forcément à s'interroger sur ces notions philosophiques

Monday, September 16, 2013

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http://www.lemonde.fr/sante/article/2013/07/01/le-comite-d-ethique-divise-sur-l-aide-a-mourir_3439640_1651302.html


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Le Monde.fr: Fin de vie : "Je suis là pour défendre l'intérêt d'un malade, pas des convictions"

Le Monde.fr

Fin de vie : "Je suis là pour défendre l'intérêt d'un malade, pas des convictions"

Le docteur Eric Kariger explique pourquoi il a engagé un nouveau processus de réflexion sur la fin de vie de Vincent Lambert, en état végétatif, dont le tribunal avait ordonné le rétablissement des soins.

Le Monde.fr François Béguin  | 16.09.2013 à 19:27


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Friday, September 13, 2013

Le Monde.fr: François Mitterrand et son rôle méconnu dans l'accord de 1993 entre Israël et les Palestiniens

Le Monde.fr

François Mitterrand et son rôle méconnu dans l'accord de 1993 entre Israël et les Palestiniens

Uri Savir, chef de la délégation israélienne aux accords d'Oslo, raconte pour la première fois le rôle de l'ancien président français dans cette négociation.

LE MONDE Uri Savir (Chef de la délégation israélienne lors de la négociation des accords d'Oslo signés le 13 septembre 1993) | 13.09.2013 à 15:39


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Sunday, September 08, 2013

piketty

Thomas Piketty: «Par certains côtés, les inégalités sont actuellement plus fortes qu'en 1913»

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Parcourant trois siècles et plus de vingt pays, l'économiste Thomas Piketty publie une somme ambitieuse sur «le Capital au XXIe siècle» et la répartition des richesses. Il s'en explique dans un grand entretien à lire cette semaine dans «l'Obs». Extraits.

Un bateau de pêche sortant du port de Nice, en juillet 2013, devant une brochette de yachts particulièrement luxueux. (©Lionel Cironneau/AP/SIPA)

Le Nouvel Observateur Vous publiez une somme, «le Capital au XXIe siècle». C'est autant un livre d'histoire que d'économie dans lequel vous écrivez aussi que Balzac ou Jane Austen décrivent fidèlement les problèmes de partage de la richesse et du patrimoine. Est-ce une manière de dire que l'économie est incapable de fournir à elle seule les bonnes réponses à une étude du capital?

Thomas Piketty Oui, bien sûr. Dans ce livre, je tente d'écrire l'histoire du capital depuis le XVIIIe siècle, et d'en tirer des leçons pour l'avenir. Pour espérer faire quelques progrès sur une question aussi complexe, il est évident qu'il faut procéder avec pragmatisme, et utiliser des méthodes et des approches qui sont celles des historiens, des sociologues et des politistes autant que celles des économistes. Dans ce travail, j'ai d'abord cherché à rassembler des sources historiques aussi complètes que possible sur la dynamique des revenus et des patrimoines, portant sur trois siècles et plus de vingt pays. Cela me permet de reprendre le fil des grandes controverses sur ces questions, de Marx à Kuznets en passant par Malthus et Leroy-Beaulieu, mais avec beaucoup plus de données.

Les matériaux littéraires jouent également un rôle important dans mon enquête. Ils n'ont certes pas la systématicité des déclarations de revenus - disponibles annuellement dans la plupart des pays depuis la Belle Epoque - ou des archives successorales - qui en France m'ont permis de remonter jusqu'à la Révolution. Mais ils sont par certains côtés plus riches encore. La question de la répartition des richesses est trop importante pour être laissée aux seuls économistes, historiens et philosophes. Elle intéresse tout le monde, et c'est tant mieux.

Des romanciers comme Balzac ou Jane Austen ont une connaissance intime de la hiérarchie des fortunes en vigueur autour d'eux. Ils en saisissent les frontières secrètes, ils en déroulent les implications pour la vie de ces hommes et de ces femmes, leurs stratégies d'alliance, leurs espoirs et leurs malheurs, avec plus de vérité que toutes les statistiques. Dans «le Père Goriot», Vautrin explique à Rastignac que les études et le mérite ne mènent nulle part, et que la seule façon d'atteindre la véritable aisance est de mettre la main sur un patrimoine. Ce terrible discours s'appuie sur des éléments précis.

Dans mon livre, j'ai voulu savoir si le discours de Vautrin était exact (en l'occurrence, il l'était à l'époque), et j'ai voulu comprendre pourquoi et comment ce type de structure inégalitaire évolue au cours de l'histoire. Est-on bien sûr que l'équilibre entre les revenus du travail et les revenus hérités s'est transformé depuis l'époque de Vautrin, et dans quelles proportions ? Ensuite et surtout, à supposer qu'une telle transformation ait bien eu lieu, au moins en partie, quelles en sont exactement les raisons, et sont-elles éternelles ?

[...]

Directeur d'études à l'EHESS et professeur à l'Ecole d'Economie de Paris, THOMAS PIKETTY (ici en 2006) a notamment publié «les Hauts Revenus en France au XXe siècle» (Grasset, 2001), «Pour une révolution» avec C. Landais et E. Saez (Seuil/ La République des Idées, 2011) et «Peut-on sauver l'Europe?» (Les Liens qui libèrent, 2012).

Il publie cette semaine au Seuil «le Capital au XXIe siècle».

(©RILLON/NECO/SIPA)

Pour vous, contrairement à ce que prétend la doctrine libérale, le marché ne réduit pas automatiquement les inégalités. Les inégalités aujourd'hui sont-elles vraiment aussi criantes que celles de la Belle Epoque il y a cent ans ?

Sur le long terme, la principale force d'égalisation des conditions n'est pas tant le marché que la diffusion des connaissances. Or cette force ne tombe pas du ciel : elle exige notamment des institutions éducatives permettant à chacun d'accéder aux savoirs et aux qualifications. [...]

L'erreur de Marx a été de négliger la croissance. L'erreur des libéraux a été de croire que la croissance et la concurrence pouvaient tout régler. L'inégalité r > g n'a rien à voir avec une quelconque «imperfection» du marché. Bien au contraire : plus le marché du capital est «parfait», au sens des économistes, plus elle a de chances d'être vérifiée, surtout lorsque la croissance s'abaisse durablement.

Par certains côtés, les inégalités sont actuellement encore plus fortes qu'en 1913, même s'il existe aujourd'hui une classe moyenne patrimoniale qui faisait défaut il y a un siècle. Cet acquis s'explique pour partie par la croissance, qui demeure malgré tout plus forte que dans les siècles passés, et par des institutions publiques (Etat social, services publics, fiscalité progressive, notamment) aujourd'hui menacées.

Pour vous, tout entrepreneur qui réussit devient un rentier. Nos sociétés méritocratiques sont-elles condamnées à devenir des sociétés de rentiers ?

Je ne dis pas exactement cela : je dis simplement que les forces poussant dans cette direction sont puissantes, particulièrement dans les sociétés de croissance économique et démographique lente, et qu'elles ne peuvent être durablement contrebalancées que par des institutions spécifiques et des politiques fiscales adéquates. Les entrepreneurs sont indispensables pour la croissance économique et l'innovation. Le problème, c'est le passage du temps.

Prenons Eugène Schueller. En 1909, il invente des teintures pour cheveux qui feront la fortune de L'Oréal, à la façon d'un César Birotteau un siècle plus tôt. En 2013, sa fille Liliane Bettencourt fait toujours partie des plus grandes fortunes mondiales, alors même qu'elle n'a jamais travaillé. Entre 1990 et 2010, son patrimoine est passé de 2 milliards à 25 milliards de dollars, soit une progression moyenne de 13% par an (environ 11% par an de rendement réel, après déduction de l'inflation), très exactement autant que Bill Gates, dont la fortune est passée de 4 à 50 milliards.

Ce cas extrême illustre un phénomène plus général: au-delà d'un certain seuil, la fortune se reproduit toute seule, à un rythme beaucoup plus rapide que la croissance économique. Il s'agit d'une logique redoutable dans ses conséquences à long terme, ce dont même les plus fervents défenseurs du marché feraient bien de se soucier. Se reposer uniquement sur la générosité privée pour résoudre cette contradiction logique est un peu léger.

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Peut-on réguler le capital au XXIe siècle ?

Au XXe siècle, ce sont les guerres qui ont fait table rase du passé, et qui ont donné temporairement l'illusion d'une diminution structurelle des inégalités et d'un dépassement du capitalisme. Pour que le XXIe siècle invente un dépassement à la fois plus pacifique et plus durable, il est urgent de repenser le capitalisme dans ses fondements, sereinement et radicalement, et de bâtir une puissance publique adaptée au capitalisme globalisé de notre temps.

L'Union européenne représente environ un quart du PIB mondial (comme l'Amérique du Nord). Elle a un modèle social à défendre et à promouvoir. L'Europe, pour peu qu'elle s'unisse, a une surface économique et financière suffisante pour prendre en main la régulation du capitalisme mondialisé actuel. A condition qu'elle cesse de se comporter comme un nain politique et une passoire fiscale ! Le total des patrimoines (actifs immobiliers et financiers, nets de toutes les dettes) détenus par les Européens est le plus élevé du monde, loin devant les Etats-Unis et le Japon, très loin devant la Chine.

Contrairement à une légende tenace, ce que les Européens possèdent dans le reste du monde est nettement plus élevé que ce que le reste du monde possède en Europe. Notre crise de la dette semble insurmontable, alors même que notre niveau d'endettement public est plus faible que dans le reste du monde riche. Cette impuissance collective continuera tant que nous choisirons d'être gouvernés par des petits pays en concurrence exacerbée les uns avec les autres (la France et l'Allemagne seront bientôt minuscules à l'échelle de l'économie-monde), et par des institutions communes totalement inadaptées et dysfonctionnelles. 

Vous faites campagne pour l'instauration d'un impôt progressif sur le capital. Pourquoi et n'est-ce pas utopique?

L'impôt progressif sur le revenu a été la grande innovation fiscale du XXe siècle. L'impôt progressif sur le capital pourrait jouer un rôle comparable au XXIe siècle. Il est l'institution adéquate permettant à la démocratie et à l'intérêt général de reprendre le contrôle des intérêts privés et des dynamiques inégalitaires à l'oeuvre, tout en préservant l'ouverture économique et les forces de la concurrence, et en repoussant les replis nationalistes, protectionnistes et identitaires, qui ne mèneront qu'à des frustrations plus terribles encore.

A dire vrai, il existe déjà un peu partout des impôts annuels sur le patrimoine, notamment immobilier, au travers de taxes foncières. [...] Le problème est que de tels impôts ne peuvent pas être prélevés correctement au niveau strictement national : il faut aussi passer à l'échelon régional, continental, voire mondial. Cela peut sembler utopique. Mais c'est d'une certaine façon dans cette voie que se dirigent les projets actuellement débattus de transmissions automatiques d'informations bancaires internationales. [...]

Propos recueillis par Jean-Gabriel Fredet et François Armanet

 La version intégrale de ce grand entretien est à lire dans "l'Obs" du 29 août 2013

 «L'économie se comporte comme